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ACTE VIII.

Samsthânaka, renversé à terre. — Le maître me tue (78) !

(Il tombe en syncope, puis reprend ses sens.)

« Je l’ai régalé sans cesse de viande et de beurre, et aujourd’hui que l’occasion se présente de m’être utile, comment se fait-il qu’il devienne mon ennemi ? »

(Réfléchissant.) Mais j’avise un moyen ; ce vieux chacal a fait de la tête un signe d’intelligence à Vasantasenâ. Il faut le dépêcher quelque part, et je pourrai la tuer. C’est cela. (Haut.) Malgré ce que je t’en ai dit, maître, je n’ai pas l’intention de commettre un crime, moi qui suis issu d’une famille d’un rang incommensurable (79). Je n’ai dit cela que pour la faire céder à mes désirs.

Le vita. — « À quoi bon parler d’une haute naissance ? La vertu est le seul mobile en pareille circonstance. C’est dans un sol fertile que les épines croissent le plus vigoureusement. »

Samsthânaka. — Maître, ta présence intimide (80) Vasantasenâ et l’empêche de céder. Va-t’en donc un peu. D’ailleurs, Sthâvaraka que j’ai battu est parti et peut s’enfuir ; mets la main sur lui et ramène-le.

Le vita, à part. — « La noblesse du caractère (81) de Vasantasenâ peut, en effet, l’empêcher de se livrer à ce fou en ma présence.