Samsthânaka. — Avez-vous entendu, Messieurs les juges ?
Le juge. — « Hélas ! cette (79) lune aux purs rayons est dévorée par Râhu ; la rivière limpide est troublée par l’éboulement de ses bords. »
Vîraka, nous examinerons votre affaire plus tard ; en attendant, montez ce cheval qui est à la porte du tribunal et rendez-vous au jardin Pushpakarandaka pour voir s’il s’y trouve oui ou non une femme assassinée.
Vîraka. — J’y vais. (Il sort et revient au bout de quelques instants) (80). Je m’y suis rendu et j’ai vu que le cadavre d’une femme y avait été dévoré (81) par les bêtes féroces.
Le prévôt et le greffier. — Comment avez-vous reconnu que c’était le cadavre d’une femme ?
Vîraka. — Par des restes de sa chevelure et les empreintes de ses mains et de ses pieds (82).
Le juge. — Hélas ! quelles difficultés présentent les affaires de ce monde !
« Plus on examine soigneusement une cause, plus elle semble obscure. Les règles à suivre sont claires, mais l’esprit (83) ne s’en trouve pas moins dans la situation d’une vache embourbée dans un marécage (84). »
Chârudatta, à part. — « De même que