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ACTE ix.

les abeilles se rassemblent autour des fleurs qui viennent de s’entr’ouvrir pour en boire le suc, les malheurs s’abattent à l’envi sur l’homme au moment de l’infortune et pénètrent par toutes les ouvertures. »

Le juge. — Seigneur Chârudatta, il faut dire la vérité.

Chârudatta. — « Quand un méchant homme, jaloux de la vertu des autres, aveuglé par la passion, et dont l’esprit s’attache à causer la perte de quelqu’un, dit des faussetés, obéissant en cela à sa perversité naturelle, doit-on les prendre en considération ? Non, il n’y a pas lieu de les examiner. »

D’ailleurs,

« Aurais-je pu saisir par ses longs cheveux, noirs comme l’aile de l’abeille, et donner la mort à une belle éplorée, moi qui ne voudrais pas même tirer à moi une liane épanouie pour en cueillir les fleurs et en former un bouquet ? »

Samsthânaka. — Messieurs les juges, pourquoi apporter tant de partialité dans cette affaire, au point de permettre que ce misérable Chârudatta reste encore à présent assis devant vous ?

Le juge — Ami huissier, enlève le siège de Chârudatta. (L’huissier exécute l’ordre qui lui a été donné.)