Chârudatta. — Réfléchissez, Messieurs les juges, réfléchissez ! (Il descend de son siège et s’assied à terre.)
Samsthânaka, à part joyeusement. — Ah ! ah ! voilà maintenant qu’un autre est chargé du crime que j’ai commis (85) et je puis m’asseoir sur le siège qu’occupait Chârudatta. (Il met sa pensée à exécution.) Hé bien ! Chârudatta, regarde-moi et avoue que c’est toi qui l’as tuée.
Chârudatta. — Ah ! Messieurs les juges,
« Quand un méchant homme, jaloux de la vertu des autres, etc. (comme plus haut). »
(À part avec un soupir.)
« Ah ! Maitreya, quel coup me frappe aujourd’hui. Hélas ! chère épouse (86), issue d’une famille de brâhmanes sans tache ! Hélas ! Rohasena, toi qui ne connais pas mon infortune et qui continue sans doute malgré le grand malheur qui t’atteint (87) de te livrer avec une confiance trompeuse à tes jeux habituels ! »
Mais j’ai envoyé Maitreya auprès de Vasantasenâ pour obtenir de ses nouvelles et, lui rendre les bijoux qu’elle a donnés à mon fils afin d’acheter un chariot d’or. Pourquoi tarde-t-il si longtemps ?
(Maitreya arrive sur la scène avec les bijoux.)