La mère de Vasantasenâ. — Le travail en est merveilleux et captive les regards, mais ce ne sont pas les siens.
Le juge. — Allons ! brave femme, connaissez-vous ces bijoux ?
La mère de Vasantasenâ. — N’ai-je pas déjà répondu ? Certainement, ils ne me semblent pas inconnus. Mais l’orfèvre a pu leur donner cette apparence (107).
Le juge. — Voyez, prévôt !
« Bien que différents en réalité, des bijoux peuvent se ressembler pour la forme, la beauté et le travail ; les orfèvres imitent un objet qu’ils ont vu et l’analogie qu’on remarque entre l’original et la copie est due à l’habileté de main (108) de l’artiste. »
Le prévôt et le greffier. — Ces bijoux sont-ils au seigneur Chârudatta ?
Chârudatta. — Non, certainement.
Le prévôt et le greffier. — Alors, à qui sont-ils ?
Chârudatta. — À la fille de cette dame.
Le prévôt et le greffier. — Comment se trouvent-ils séparés d’elle (109) ?
Chârudatta. — Ils s’en trouvent séparés, — voilà (110) !
Le prévôt et le greffier. — Seigneur Chârudatta, dites-nous la vérité. N’oubliez pas que