« La vérité procure le bonheur ; celui qui dit la vérité évite de pécher (111) ; la vérité (satyam) forme deux syllabes (ou deux choses impérissables) (112) ; il ne faut pas cacher la vérité sous l’enveloppe du mensonge. »
Chârudatta. — Je ne reconnais pas ces bijoux comme ayant été apportés (113) chez moi, mais je les reconnais comme en étant sortis.
Samsthânaka. — Elle est entrée dans le jardin où tu l’as tuée, et tu as recours maintenant aux subterfuges pour dissimuler la vérité.
Le juge. — Seigneur Chârudatta, je vous engage à dire la vérité ;
« Autrement, nous allons donner hardiment l’ordre de livrer votre corps délicat à des supplices cruels (114). »
Chârudatta. — « Je suis issu d’une famille honnête et je ne suis pas coupable. Que m’importe à moi innocent qu’on m’impute un crime ? »
(À part.) D’ailleurs, à quoi bon vivre, si je n’ai plus Vasantasenâ ? (Haut) Ah ! il n’est pas besoin de longs discours :
« Je suis un homme cruel, je ne tiens pas compte de l’autre monde et c’est par moi qu’une femme, la volupté en personne, a été… Celui-là vous dira tout le reste. »