attendrissement.) Seigneur Chârudatta, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour vous. (Il se jette à ses pieds.)
Chârudatta. — « Relève-toi, généreux esclave, qui compatis aux malheurs d’un homme de bien et qui remplis à mon égard les devoirs d’un parent, sans que j’aie rien fait pour le mériter ; tous tes efforts pour me sauver sont vains, car le destin ne les approuve pas (56). Et, cependant, que n’as-tu pas fait aujourd’hui pour moi ? »
Les deux Chândâlas. — Seigneur, puisque cet esclave a été châtié, renvoyez-le.
Samsthânaka. — Allons, va-t’en (57) ! (Il s’en va.) Quant à vous, chândâlas, pourquoi tardez-vous à procéder à l’exécution ?
Les deux Chândâlas. — Si vous êtes pressé, remplissez vous-même l’office de bourreau.
Rohasena. — Chândâlas, faites-moi mourir et laissez partir mon père.
Samsthânaka. — Faites-le mourir avec l’enfant.
Chârudatta. — Tout est possible avec ce fou. Va-t’en, mon enfant ; retourne auprès de ta mère.
Rohasena. — Que faudra-t-il faire après que je serai parti ?
Chârudatta. — « Tu te retireras aujourd’hui même, ô mon fils, avec ta mère dans un