Aller au contenu

Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

§ 14. A CUBICAL WORLD 123

— un effet causal transféré de à son point correspondant sur l’autre écran, et de à son point correspondant , de telle sorte que et entrent dans les mêmes relations appelées « lutte ». Avec cette hypothèse, le positiviste n’interpréterait plus les coïncidences comme un hasard, mais comme le résultat d’une loi causale ; et sa conception fournirait, par conséquent, la continuation des coïncidences pour tout l’avenir. Ainsi, sa théorie est modifiée de telle sorte qu’elle ne diffère pas de la conception du physicien en ce qui concerne les prophéties d’événements futurs observables.

Le physicien, cependant, n’accepterait pas cette théorie améliorée. Il est trop intelligent pour objecter au positiviste qu’une telle connexion causale est impossible ; mais il dira qu’elle est très improbable. Ce n’est pas parce qu’il veut associer à l’expression « lien de causalité » des sentiments métaphysiques tels que « influence d’une chose sur une autre » ou « transsubstantiation de la cause dans l’effet ». Notre physicien est un homme tout à fait moderne et n’a pas besoin de tels anthropomorphismes. Il affirme simplement que, partout où il a observé des changements simultanés dans des taches sombres comme celles-ci, il y avait un troisième corps différent des taches ; les changements se sont donc produits dans le troisième corps et ont été projetés par des rayons lumineux sur les taches sombres qu’il avait l’habitude d’appeler des figures d’ombres. Libérée de toutes les représentations associées, sa déduction se présente sous la forme suivante : Chaque fois qu’il y a eu des figures d’ombres correspondantes comme les taches sur l’écran, il y a eu en plus un troisième corps avec une existence indépendante ; il est donc hautement probable qu’il y ait aussi un tel troisième corps dans le cas en question. C’est cette déduction probabiliste qui donne un poids différent au complexe projectif et au complexe réductible.

Ce qui est très remarquable ici, c’est que les deux théories obtiennent, à partir des faits observés dans le cube, des poids différents