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Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/236

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CHAPITRE XXXVIII

Tout pour une ratière


Je ne tardai pas à me réveiller en pensant au rat, et sans pouvoir me rendormir. Il est vrai que la souffrance qui provenait de ma blessure était suffisante pour cela ; non-seulement le pouce, mais toute la main était enflée, et me causait une douleur aiguë. Je n’avais pas autre chose à faire que de la supporter patiemment ; et sachant que l’inflammation disparaîtrait peu à peu je fis un effort pour la subir avec courage. Parfois de grands maux s’endurent plus facilement qu’un ennui ; c’était là mon histoire : la peur que le rat ne me fît une nouvelle visite me tourmentait d’une bien autre manière que ma blessure ; et comme en absorbant mon attention, elle la détournait de celle-ci, j’avais presque oublié que mon pouce me faisait mal.

Dès mon réveil, je me remis à chercher le moyen de frapper mon persécuteur ; j’étais sûr qu’il reviendrait me tourmenter, car j’avais de nouveaux indices