Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/308

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

certainement à la qualité du gibier. Toujours est-il qu’au moment en question, il me sembla qu’il n’existait rien d’aussi parfait ; et je n’étais plus étonné d’avoir lu quelque part que les Lapons et d’autres peuples mangeaient des rats.



CHAPITRE LIII

Changement de direction


Mes affaires avaient totalement changé d’aspect ; j’avais des vivres pour une dizaine de jours ; et que ne peut-on pas faire en dix jours bien employés ? Il ne m’en faudrait pas davantage pour arriver sur le pont. Cette entreprise, que je regardais comme impraticable, lorsque j’en étais à ma dernière bouchée, devenait possible depuis que mon garde-manger était plein.

Un rat par jour, me disais-je, aura non-seulement pour effet de me nourrir, mais de me rendre des forces ; et en y mettant du zèle, mes dix journées de travail suffiront bien pour me faire traverser la cargaison ; il faudrait même qu’il y eût dix