Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/356

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je levai d’abord la main, puis la figure, et me convainquis du fait : la pluie de farine avait complétement cessé, et par une bonne raison, c’est que le sac était vide.

J’aurais regardé cet événement comme un malheur, si je n’avais compris tout de suite qu’on pouvait y remédier. Certes une grande partie de la farine avait glissé entre les caisses, et de là s’était perdue à fond de cale ; mais il en restait une quantité plus que suffisante dans tous les coins où il y avait un bout de planche ; principalement dans la logette triangulaire, que j’avais tapissée d’étoffe.

Cela importait peu du reste ; car une nouvelle découverte, que je fis presque aussitôt, absorba toutes mes pensées, et je ne m’inquiétai plus de farine ni de provisions quelconques.

J’avais allongé le bras pour voir si vraiment la poche était vide ; elle l’était complétement ; dès lors je n’avais plus qu’à tirer le sac pour profiter de la place qu’il occupait, et la prendre à mon tour. « Encore un étage de gagné, » me dis-je, en saisissant la toile et en la jetant derrière moi.

Je passai la tête dans la caisse pour me hisser à la place du sac :

Ô mon Dieu, je revoyais la lumière !