doute le compléter pour être à même de profiter du vent ou de la marée. Je continuai d’écouter. Ces bruits cesseront bientôt, pensai-je ; mais les heures se succédèrent, et le vacarme durait toujours.
« Ça ne s’arrêtera pas de toute la nuit, pensai-je. Quel travail pour ces pauvres gens ! mais ils recevront double paye, bien sûr ! » Tout à coup le bruit cessa, et il se fit dans le navire un profond silence, ou du moins je n’entendis plus bouger personne.
« C’est donc fini, me dis-je ; ils sont allés se coucher, sans doute ; si j’essayais, moi aussi, de dormir ! Le jour n’est pas encore venu, puisque je n’aperçois pas de lumière ; mais il ne peut tarder à paraître. »
Je m’étendis de mon mieux et je sommeillais peut-être depuis une heure, quand je fus réveillé par un nouveau vacarme.
« Comment, les voilà qui recommencent ! Ce n’était vraiment pas la peine d’aller se coucher pour si peu de temps. En vérité, pensai-je, ces hommes sont infatigables. »
Voilà ce que je me dis d’abord ; mais, à la réflexion, il me sembla plus probable qu’une nouvelle équipe était venue relever la première.
Satisfait de cette conjecture, j’essayai, mais en vain, de me rendormir.
Le travail se poursuivit fort longtemps ; il y eut une pause d’une heure environ, suivie d’une nouvelle reprise. Pour moi, j’atten-