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Page:Reid - Aventures de terre et de mer, Hetzel, 1891.djvu/779

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Un chemin de fer relie la ville nouvelle à la ville d’Arispe. (Page 91.)


forçant le ravin, et à s’emparer du plateau, d’assiégeant il devenait assiégé. Dans sa situation, c’était une partie à tenter. En un clin d’œil, sa bande s’engagea dans le ravin.

Rien ne remuait sur le haut de la montagne, rien non plus dans le couloir étroit et escarpé qui pouvait y conduire.

Serrés les uns contre les autres, pendant que, dans la plaine, la fusillade continuait, plus nourrie encore et plus rapide, les hommes du Zopilote montaient, se poussaient avec une aveugle furie.

Les assiégés, impassibles, les laissèrent approcher et remplir le ravin.

Mais aussitôt que les premiers eurent touché les pierres du parapet, le sol s’ébranla tout à la fois au-dessus de leur tête et sous leurs pieds du haut jusqu’en bas de la montée. Des monceaux de roc, des pierres énormes roulant, comme une avalanche, dans cette tranchée bondée d’assaillants, écrasèrent, sous leur poids décuplé par la vitesse de la chute, les malheureux Indiens qui ne pouvaient plus ni avancer, ni reculer, ni monter, ni descendre, et se trouvaient broyés sur place. À l’artillerie de pierre succéda bientôt la fusillade à bout portant. Aucun coup n’était perdu dans cette masse où une balle n’aurait pu trouver un vide.

Les cadavres des Coyoteros, serrés dans cet étroit espace, demeuraient debout, soutenus l’un par l’autre, et ce ne fut qu’au bout de