Page:Reid - Le Cheval sauvage, 1888.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

X

UN COMBAT AVEC LES MEXICAINS


Nous n’étions plus qu’à un mille du pied de ce plateau, lorsque Garey s’écria tout à coup : « Alerte ! voilà les Indiens ! »

En même temps, il montra de la main la hauteur que contournaient en venant au-devant de nous une troupe de cavaliers.

Mes deux amis avaient serré la bride et fait halte. Je suivis leur exemple ; et tous trois bien plantés en selle, nous attendîmes, observant l’étrange apparition.

Les cavaliers étaient au nombre de douze. Il était évident qu’ils marchaient sur nous en ligne droite.

— Si ce sont des Indiens, dit Garey après un instant de silence, ce sont des Comanches.

— Et si ce sont des Comanches, ajouta Ruben, ils suivent le sentier de la guerre et ont de mauvais desseins. Ayez l’œil sur vos fusils.

Ce conseil fut écouté sans objection. Nous savions que si les arrivants étaient réellement des Comanches, nous devions nous attendre à un combat acharné. Nous mîmes donc pied à terre, nous abritant derrière nos chevaux, et nous attendîmes l’approche de l’ennemi.

Nous étions depuis quelques minutes dans cette position, lorsque Ruben s’écria :

— Si ce sont là des Indiens, je veux bien être un