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MES SOUVENIRS

instruire celle de Lombardie des menées de Mazzini, et on vous en sait gré, mais pas encore aussi justement que je le voudrais.

« La réponse du comte Buol aux représentations de M. de Revel : « C’est la légalité qui nous tue », a paru monstrueuse et a fait un véritable tort à ce ministre, qui, du reste, s’est fait très peu estimer et aimer de l’empereur Nicolas pendant son séjour à Pétersbourg. J’espère que les démarches que nous faisons ici vous seront utiles à Vienne. Vous savez, mon cher comte, que vous pouvez compter sur moi, et la véritable satisfaction que j’éprouverais de contribuer au bien de votre noble pays. J’espère pouvoir obtenir un congé au mois de juin prochain, et mon intention est alors de venir en juillet serrer la main de ceux qui ne m’auront pas oublié en Piémont.

« Veuillez, en attendant que j’aie le plaisir de vous retrouver, offrir tous mes sentiments de respect et d’affection au Roi et l’assurer, de ma part, que de près comme de loin je reste, si j’ose le dire, son dévoué ami. Recevez également, mon cher comte, mes sentiments les meilleurs, en offrant mes souvenirs à tous, mais plus particulièrement à vos collègues d’Azeglio, Dabormida, La Marmora et Jocteau.

« Comte de Reiset. »