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MES SOUVENIRS

cette affaire ensemble, je pense qu’il ne devrait pas y avoir d’actes isolés. »

Comme M. de Séniavine me paraissait étonné que son ministre à Munich ne l’eut pas informé encore de ce projet de communication, je lui ai répondu que le silence de son agent ne devait sans doute être attribué qu’à son absence de Munich, que, quant à nous, notre démarche en Bavière avait été purement officieuse et n’avait d’autre but que d’aplanir des difficultés et de sauvegarder l’avenir du royaume de Grèce. M. de Séniavine m’affirma qu’il n’était pas exact que M. de Séverine eût fait passer une note au gouvemement bavarois pour déterminer la conversion immédiate du prince Adalbert, mais qu’il lui avait seulement donné des instructions pour qu’il représentât verbalement à la cour de Munich la convenance qu’il y aurait à ce que le prince Adalbert embrassât de suite le rite grec pour mettre fin aux difficultés de la situation, ne voyant aucun danger pour le roi Othon à ce que cet acte s’accomplit de son vivant.

Cette insistance pour la conversion immédiate du prince Adalbert paraissait indiquer que c’était là le point sur lequel le cabinet russe se montrerait inflexible.

Sir Hamilton Seymour, en me parlant de cette question, m’exprima des idées conformes aux nôtres.