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MES SOUVENIRS

Cambridge, une infante d’Espagne et une princesse de Wurtemberg. Ces projets sont l’objet de ses plus vives préoccupations. »

Je demandai ensuite à M. de Bray si dans le cas où l’ainé des enfants du prince Adalbert serait une princesse, elle succéderait au trône au préjudice du prince puîné il me dit que dans les conventions de 1833 il y avait eu lacune à cet égard ; que cette lacune avait été à la vérité postérieurement comblée par les grandes puissances au moyen d’un article additionnel qui réglait la primogéniture, mais que cet article ayant été signé sans l’intervention d’un plénipotentiaire grec, après la constitution du royaume, était considéré à Athènes comme nul et non avenu. Enfin M. de Bray acheva cette conversation en exprimant l’espoir que le comte Walewski s’occuperait de cette question à la conférence de Londres et lui ferait donner une sanction légale.

Ces inquiétudes ne devaient pas être de longue durée, car peu après M. de Bray vint lui-même m’annoncer que le comte de Nesselrode avait résolu de ne point presser les choses à la conférence de Londres au sujet de la conversion du prince Adalbert, qu’il croyait préférable de donner au prince le temps de se marier et qu’il fallait seulement, pour le moment, que les puissances signataires reconnussent