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de la peſte de Marſeille


„ qui en peuvent être ſoupçonnées d’avec celles qui ſont ſaines, par le bon ordre & l’arrangement que l’on va prendre inceſſamment.

Cet avis raſſura le Peuple, qui depuis lors ſe communiqua plus librement ; il avoit même commencé à le faire auparavant après la premiere affiche, & Monſeigneur l’Evêque avec les Magiſtrats avoient été obligés de ceder à ſes empreſſemens pour la Proceſſion qui ſe faiſoit ici toutes les années le jour de St. Roch, on ne crût pas devoir refuſer de ſatisfaire la devotion du Peuple envers un Saint, dont les malheurs preſens rendoient la protection ſi neceſſaire.

„ L’Autheur du Journal imprimé, dit que les Medecins de Montpellier trouverent bon, que pour ne pas augmenter le déſordre de la Ville, l’on diſſimula, & que pour tâcher de calmer & de raſſûrer les eſprits, on afficha un Avis, portant, &c. Les Medecins de Montpellier ont nié dans la ſuite que cela fût venu d’eux, quoiqu’ils euſſent dicté eux-mêmes cet Avis ; & ils ont dit publiquement, qu’ils n’y avoient conſenti que par