malade, & dans les enfans. Ce ſont
toûjours les indigeſtions, qu’ils nous
diſent donc par quelle fatalité les indigeſtions
de 1720. ont produit la
peſte, tandis qu’elles ne produiſent
que des maladies ordinaires les autres
années ? Comment eſt-ce qu’elles
la produiſent dans des Villes ſeparées
l’une de l’autre par une troiſiéme,
qui reſte ſaine ? S’ils y joignent
une cauſe generale, qui donne
le ton, & le mouvement aux cauſes
ordinaires, qu’ils la nomment donc
cette cauſe generale, s’ils veulent
nous perſuader qu’ils la reconnoiſſent.
Enfin dans tout cet ouvrage le mot de
Peſte & celuy de Contagion ne s’y
trouvent pas une ſeule fois, l’Autheur
a toûjours été ſur ſes gardes là-deſſus ;
comme il envoïoit ſes obſervations
dans ſon Païs, il a craint ſans doute
que ces mots n’y portaſſent la terreur,
& par conſequent la maladie.
Tous ces ouvrages des Medecins firent comprendre qu’ils avoient d’autres vûës que celle d’éclaircir la maladie, & qu’ils ne faiſoient que ſuivre le ton qu’on leur avoit donné ; & deſlors la peſte devint un païs de