Aller au contenu

Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/435

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
417
de la peſte de Marſeille


ſervations, que le cœur & les autres viſceres étoient engorgés d’un ſang noir & épaiſſi par cette bile verdâtre, ſans faire attention que ces malades cités dans la ſeconde obſervation, étoient morts ſubitement, & peut-être de quelqu’autre maladie que la peſte ; car en ce tems-là elle ne donnoit plus de morts ſubites, ce n’a été qu’au commencement. Tel a été le Sr. Bourget, dont il eſt parlé, qui étoit un homme fort gros & fort replet, & qui après avoir bien ſoupé le ſoir, fût trouvé mort le lendemain matin dans ſon lit, ſans aucune marque de peſte ; or les Medecins nous diſent que l’on trouve toûjours de ces engorgemens de ſang dans les ſujets, qui ſont morts ſubitement, & dont la maladie a été très-courte. Toutes les autres circonſtances des découvertes faites par les ouvertures des cadavres peſtiferés, ſont très bien accommodées au ſyſtême, & donnent lieu de croire qu’elles ont été faites avec la même exactitude, que celles où il avoit découvert que le ſang des peſtiferés étoit toûjours coagulé, & dont Mr. Chicoyneau a vou-

S v