Hiſtoire. Quoique nous regardions
la peſte comme éteinte dans ce dernier
periode, cependant le mal n’étoit
pas encore fini ; il tomboit toûjours
quelque malade de loin en loin,
& de quinze en quinze jours. C’eſt
ainſi que cette maladie ſe diſſipe petit
à petit, car elle ne finit jamais
bruſquement. En mettant ici la fin
de la peſte, nous ſuivons l’uſage du
Levant, où elle eſt familiere, & où
on la regarde comme finie, quand
on voit ceſſer la mortalité, & qu’il
ne paroît plus que quelque malade en
des tems fort éloignez l’un de l’autre,
comme il eſt arrivé ici dans tous ces
autres mois qui nous reſtent à décrire.
La Ville étant bien déſinfectée &
entierement purgée de toute infection,
le bon ordre ne permettoit pas que
l’on y ſouffrit aucun malade, non
plus qu’à la campagne, auſſi les faiſoit-on
enlever dès le mois de Janvier,
pour les tranſporter dans les
Hôpitaux : on fût encore plus exact
dans les mois ſuivans. Mais de peur
que la honte ou la peine que certains
malades auroient pû ſe faire d’être
tranſportés dans les Hôpitaux, ne les
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de la peſte de Marſeille
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