Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/470

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Relation Hiſtorique


obligeât à ſe cacher, & n’expoſa ceux de la maiſon, & les autres parens & voiſins à s’infecter, Mr. le Commandant toûjours plus attentif à prévenir tous les abus, rendit diverſes Ordonnances, pour obliger toute ſorte de perſonnes qui tomberoient malades à la Ville ou à la Campagne, de ſe déclarer aux Commiſſaires, & ceux-ci à les faire viſiter par les Medecins, & ſur leur raport les faire tranſporter à l’Hôpital : ces abus devenant d’une plus grande conſequence, à meſure que la Ville devenoit plus ſaine ; il renouvella ces Ordonnances par celle du premier Mars, dans laquelle il ordonne la même choſe ſous peine de la vie irremiſſiblement. Et enjoint aux parens &, autres perſonnes de la maiſon & à toute autre, qui aura connoiſſance deſdits malades, de les déclarer aux Commiſſaires, ſous la même peine, & en outre la confiſcation de tous les meubles & effets de leurs maiſons & baſtides. Avec de pareils ordres, il étoit difficile qu’il reſta aucun malade dans la Ville. En effet on n’y en vit plus aucun : à peine en tomboit-il