lades énoncés dans les trois cas du
Memoire, ayant ſouffert une fermentation
par la fiévre peſtilentielle, ce
ferment étoit détruit en eux, & ne
pouvoit plus reſſuſciter. Tout le reſte
de ſon diſcours ne roula que ſur ce
principe, & il fût debité avec un air
de confiance, qui lui promettoit les
ſuffrages de toute l’Aſſemblée. Après
lui Mr. Deidier opina, en confirmant
ce qu’avoit dit ce Medecin, & ſe
contentant d’ajoûter à ces raiſons celle
qu’il tira de l’honneur de la faculté,
par laquelle il invita tous les autres à
ſe réünir en un même ſentiment ; ce
qu’ils firent tous, à la reſerve des
Medecins de la Ville, qui crurent ne
devoir opoſer à ces brillantes raiſons,
que l’experience qui doit ſeule
décider des cas de peſte.
Si quelque connoiſſance de Phyſique pouvoit nous donner droit d’entrer dans ces myſteres de Chymie, que l’Auteur du Memoire avoit paru ignorer, nous remarquerions volontiers qu’il n’eſt pas generalement vrai que les fermens ſe detruiſent par la fermentation, ils ne font quelquefois que s’engager dans des ſels contrai-