res comme dans des gaines, avec leſquels
ils compoſent un troiſiéme ſel,
ou bien ils s’embarraſſent dans des
matieres viſqueuſes ou ſulphureuſes,
qui les lient comme des entraves, &
dans ces deux cas ils peuvent ſe débarraſſer
& reſſuſciter de nouveau,
ou par leur propre mouvement, ou
par l’action de quelqu’autre corps,
ou par quelque mouvement étranger,
qui ſurviendra à cette humeur. C’eſt
ainſi que le ferment peſtilentiel renaît
de ces bubons, dont il eſt parlé
dans le Memoire ci-deſſus. En effet,
on vit paroître dans ce mois de Mars
quantité de ces rechûtes. Il eſt vrai
qu’elles ne ſont guéres arrivées qu’à
de petites gens, parce que ce ſont
ceux-là qui s’étoient le plus négligés,
tant dans le traittement de la maladie,
que dans les précautions qu’il
falloit prendre, pour en prévenir le
retour. On en peut juger par l’état de
l’Hôpital du Mail, où l’on reçut dans
le mois de Mars 127. malades de la
Ville, & 67. du Terroir, en tout
194. on eut en ce mois dans cet Hôpital
8. morts de la Ville, & 57. du
Terroir, en tout 65. ce qui fait voir
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de la peſte de Marſeille
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