ces lettres que le Parlement de Provence
rendit cet arrêt fulminant le
2. Juillet, par lequel il défend toute
communication entre les habitans de
la Province & ceux de Marſeille ſous
peine de la vie.
Cependant le Public ſe plaint de ne pas voir des Medecins de reputation employés à la viſite de ces malades ; tout le monde veut ſçavoir ce que c’eſt ; chacun demande une déciſion ſûre, ſur laquelle il puiſſe prendre ſes dernieres reſolutions. Ainſi, ſoit les plaintes publiques, ſoit le nombre des malades augmenté, les Echevins demandent quatre Medecins au Syndic du College, pour les repartir dans toute la Ville, & au Syndic du Corps des Chirurgiens quatre Maîtres, qui accompagnent les Medecins, chacun avec ſon garçon. Ils nomment en même tems quatre Apoticaires, pour fournir les remedes aux malades. Quatre Medecins ſe livrent à cet emploi ; ſçavoir Mrs. Bertrand, Raymond, Audon, & Robert, chacun avec ſon Chirurgien & un garçon. Ils ſe partagent toute une grande Ville, où dix Me-