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de la peſte de Marſeille


leur premiere déclaration, avoient déja repandu par tout le bruit de cette nouvelle maladie : il ne convenoit plus de la cacher dans un tems où elle étoit repanduë dans toute la Ville, & où il falloit prendre les meſures les plus promptes pour en arrêter les progrés, ou tout au moins pour prévenir les déſordres qu’elle traîne après elle.

La déclaration de ces quatre Medecins ne trouva pas plus de créance dans l’eſprit des Magiſtrats, & dans le Public que celle de Mrs. Sicard. Les premiers, bien loin d’ajoûter foi à un raport auſſi authentique, font afficher un avis, dans lequel ils annoncent que ceux qui ont été commis à la viſite des malades, ont enfin reconnu que la maladie qui regne n’eſt qu’une fiévre maligne ordinaire, cauſée par les mauvais alimens & par la miſere. Nous voulons bien leur rendre la juſtice de croire qu’ils ne firent mettre cette affiche que pour raſſûrer le peuple, plûtôt que de penſer qu’ils ayent pû douter d’un fait qui leur étoit certifié de tout côté. Cette précaution étoit bonne, en prenant toû-

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