Page:René Benjamin - La farce de la Sorbonne, 1921.djvu/84

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rue vers la sortie. Basch clame : « Le traité ! Voilà bien le traité de paix ! »

Les garçons de salle ont couru chercher des agents, qui arrivent et augmentent le désordre. L’un d’eux s’approche de Basch et l’invite à sortir.

— Bien ! De mieux en mieux ! rugit Basch. Tel est l’enseignement de la France !… Tant pis ! Ils ne sauront pas ce que c’est que le mimus… qui, au surplus, ne les regarde pas, car il est le sujet, non de mon cours public, mais de mon cours fermé. À bon entendeur, salut !

Il saisit sa serviette et disparaît.

Dans une salle attenant à l’amphithéâtre, devant le garçon stupide, il monologue :

— Imbéciles ! Ils ne supportent pas la vérité ! Ils en sont intellectuellement à l’époque fossile, à l’époque primaire dans le fossile. Ils ne veulent pas voir que l’Allemagne, qui nous adorait au lendemain de l’armistice, nous exècre à présent. Boum ! (Coup de talon.)

Il se jette sur son pardessus, s’engouffre dans les manches, bondit dehors. La rue