derions-nous bien de tirer la moindre conclusion de cette histoire, à laquelle, d’autre part, se trouva encore mêlé, comme par hasard. Ie nom du mystérieux Imperator.
La foi aux « Maîtres », et aux « Maîtres » rigoureusement tels qu’ils ont été définis par Mme Blavatsky et ses successeurs, est en quelque sorte la base même de tout le théosophisme, dont les enseignements ne peuvent avoir que cette seule garantie : ou ils sont l’expression du savoir acquis par les « Maîtres » et communiqué par eux, ou ils ne sont qu’un amas de rêveries sans valeur ; aussi la comtesse Wachtmeister a-t-elle dit que, « s’il n’existait pas de Mahâtmâs ou Adeptes, les enseignements dits « théosophiques » seraient faux » [1], tandis que Mme Besant, de son côté, a déclaré formellement : « Sans les Mahâtmâs, la Société est une absurdité » [2]. Avec les « Mahâtmâs », au contraire, la Société prend un caractère unique, une importance exceptionnelle : « elle occupe dans la vie moderne une place toute spéciale, car son origine diffère entièrement de celle de toutes les institutions actuelles » [3], « elle est un des grands monuments de l’histoire du monde » [4], et « le fait d’entrer dans la Société Théosophique équivaut à se placer sous la protection directe des guides suprêmes de l’humanité » [5]. Donc, si les « Maîtres » ont pu sembler, à certains moments, rentrer un peu dans l’ombre, il n’en est pas moins vrai qu’ils n’ont jamais disparu et ne pouvaient pas disparaître du théosophisme ; peutêtre ne se manifestent-ils pas par des « phénomènes » aussi éclatants qu’au début, mais, dans la Société, on parle tout autant d’eux aujourd’hui que du temps de Mme Blavatsky.
Malgré cela, les membres subalternes de la Société Théosophique reportent parfois sur leurs chefs visibles la vénération dont les « Maîtres » seuls étaient primitivement l’ob-