Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/147

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gie factice, se laissa retomber sur le divan sans pouvoir retenir ses sanglots.

En entendant frapper à la porte de l’atelier, il eut cependant le courage de se relever et d’essuyer ses yeux.

Son domestique lui apportait une carte qu’un étranger, dont la voiture stationnait devant la porte, venait d’envoyer par son valet de pied.

— M. Paul du Longpré, lut tout haut et machinalement Richard.

— Tu dis… ? demanda M. de Martry, en arrachant la carte des mains du peintre.

— Je ne sais ! M. du Longpré, je crois. Je ne connais pas cette personne. Et vous ?

— Sot que je suis ! répliqua aussitôt le commandant, auquel une seconde avait suffi pour se rendre compte de la situation et y faire face ; j’avais oublié le rendez-vous que je me suis permis de donner chez toi.

— Faites monter ce monsieur.

— Non, tu n’es pas en état de recevoir qui que ce soit aujourd’hui. Je vais rejoindre M. du Longpré. Je te le présenterai une autre fois, demain ; mais que je ne te retrouve pas dans l’état où je te laisse, car nous nous brouillerions tout à fait.