Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/166

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somme de façon à ce qu’elle rapportât douze mille livres de rente à mademoiselle Berthier. Si elle refusait de toucher ces rentes, que le notaire devait lui verser trimestriellement, elles viendraient s’ajouter au capital, et le tout appartiendrait à l’enfant de Gabrielle au jour de sa majorité. Si cet enfant ne vivait pas et si mademoiselle Berthier mourait elle-même, cette fortune retournerait aux héritiers naturels de M. du Longpré.

Cette première question résolue, Paul pria le notaire de l’éclairer sur un autre sujet qui ne l’intéressait pas moins, et l’officier ministériel lui ayant dit qu’il était prêt à lui répondre, le créole lui dit :

— Je désirerais savoir, monsieur, ce que la loi me permettra de faire encore pour cet enfant de mademoiselle Berthier, cet enfant dont je suis le père.

— Mais, monsieur, vous pourrez le reconnaître, lui donner votre nom, répondit Me Dumarest.

— Je le pensais aussi. Quelles formalités aurai-je à remplir ?

— La reconnaissance d’un enfant se fait de deux manières : soit par un acte devant l’officier de l’état civil qui signale cet acte en marge de la