Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/223

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les quinze jours, plus souvent même, si elle le désirait.

Cette convention bien arrêtée, les deux femmes rejoignirent la petite fille, que sa mère renvoya à la pension quelques heures plus tard, après l’avoir embrassée et lui avoir fait ses adieux. Elle ne pensait pas qu’elle aurait le temps de retourner avenue d’Eylau.

Gabrielle n’avait pas oublié de donner son adresse à mademoiselle Bernardin, en lui renouvelant ses recommandations. Quant à la fillette, elle n’avait conservé de cette journée qu’un souvenir pénible, si beaux que fussent les jouets qu’elle avait rapportés de l’hôtel du Louvre.

Malgré les prières et les colères de Richard, mademoiselle Berthier quitta Paris peu de jours après sa visite à madame Brétigny, et elle était rentrée à Saint-Pétersbourg depuis une semaine à peine, lorsqu’elle reçut de mademoiselle Bernardin la lettre suivante :

« Madame, je m’empresse de tenir la promesse que je vous ai faite, en vous apprenant que mademoiselle Jeanne a été appelée hier chez madame Brétigny, et qu’elle a trouvé auprès de notre directrice un étranger qui l’a prise sur ses genoux, l’a embrassée et lui a de-