Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/239

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— À bientôt, n’est-ce pas, mon ami, tu viendras me voir ?

Paul donna immédiatement l’ordre d’atteler, et, moins d’une heure après cette scène pénible, il arrivait rue du Cirque.

M. de Martry, que le créole n’avait pas vu depuis plusieurs semaines, était chez lui, et il ne fut pas moins surpris que Me Dumarest en apprenant tout ce qui s’était produit depuis trois ans, car l’ancien officier de marine n’était pas mieux renseigné que le notaire. M. du Longpré avait fait mystère à tout le monde de la façon dont il avait rencontré sa fille et des suites de cette rencontre.

— Maintenant, que faire ? demanda Paul au commandant lorsqu’il eut terminé son récit. Me Dumarest pense qu’en vous adressant à M. Berney vous obtiendrez peut-être quelque chose : par exemple, le renvoi de Jeanne dans sa pension.

— Mon cher monsieur du Longpré, j’obtiendrai tout de Richard s’il n’est pas retombé sous le joug de Gabrielle ; mais, dans le cas contraire, nous n’arriverons à rien. Je pense que le plus pressant est de connaître les intentions positives de mademoiselle Berthier. Je savais qu’elle devait revenir à Paris, car il y a déjà six mois qu’elle a donné congé au locataire de son hôtel des Champs-Ély-