Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/249

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— Je n’y puis rien, mais je ne me séparerai certes pas de nouveau de Jeanne pour la lui donner.

— D’ailleurs, vous allez partir.

— Oh ! pour quelques mois.

— De plus, en admettant que, par impossible, M. du Longpré vienne ici, chez vous, de quel œil le verra Richard ?

— Richard ? mais il ne connaît pas votre ami. Je crois que la seule fois qu’il ait entendu prononcer son nom, c’est lorsque vous avez arrêté la carte de M. du Longpré au passage. Or, il y a de cela plus de douze ans ; donc il l’a oublié. Quant à ses traits, ils n’ont pu se graver dans la mémoire de M. Berney, car vous vous souvenez bien que ce certain jour où vous vous êtes présentés, rue des Martyrs, pour me disputer la place, Richard avait déjà disparu avant que vous eussiez franchi le seuil de son atelier.

— Oui, c’est peut-être vrai, mais néanmoins M. du Longpré ne viendra jamais chez vous.

— Tant pis pour lui ! Quant à vous, vous y serez toujours le bien reçu. N’allez pas oublier que mon bal est d’aujourd’hui en quinze, sans remise. Il me tarde de partir.

Et prétextant quelques ordres à donner, Ga-