Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

niez, pourvu que vous me fassiez le serment que je demande.

— Vous savez bien, Gabrielle, que tout cela est impossible, observa M. de Martry, quelque moyen que vous comptiez employer.

— Vous vous trompez, commandant. Du reste, que risque M. du Longpré ? Sa parole ne l’engage que si, moi, je tiens ma promesse.

— Mais puisque Jeanne est reconnue par votre… par M. Berney, dit Paul, dont le cœur était le théâtre d’une horrible lutte entre le respect de son nom et l’amour paternel.

— Je n’ai pas d’explication à vous donner, reprit mademoiselle Berthier ; est-ce oui ? est-ce non ?

— C’est oui, mais à certaines conditions.

— Lesquelles ? Faites vite !

— J’emmènerai Jeanne immédiatement.

— Soit !

— Notre contrat, en ce qui concerne les questions d’argent, sera rédigé selon ma volonté.

— Pourvu cependant que vous ne disposiez pas de ma fortune.

— Je n’entends en disposer que de façon à ce qu’elle ne revienne jamais à ma fille !

Si maîtresse qu’elle fût d’elle-même, Gabrielle ne put s’empêcher de pâlir sous cet outrage qu’elle