là surtout, elle évitait tout ce qui pouvait, même le plus indirectement, rappeler son origine à celui dont elle portait le nom.
Aussi fut-elle d’autant plus touchée et reconnaissante, lorsque Guerrard lui dit :
— Votre mari est tout à fait de mon avis et c’est chose convenue : vous partirez très prochainement pour Verneuil, où l’air est excellent pour les femmes dans votre situation.
— Vous le permettez ? dit-elle à Robert en lui tendant la main.
— Oui, répondit le duc presque galamment, Je ne regrette qu’une seule chose, c’est que vous ne m’ayez pas exprimé vous-même votre désir.
— Je n’ai pas osé, fit-elle en rougissant.
— Ah ! tu le vois bien, dit M. de Blangy-Portal à Paul, tu n’étais auprès de moi qu’un ambassadeur ! Ça n’en est pas moins entendu.
Et se retournant vers sa femme, il ajouta :
— Quand voulez-vous partir ?
— Le docteur pense que je puis attendre encore une quinzaine de jours, répondit Claude.
— Eh bien ! faites vos préparatifs et vous vous installerez la semaine prochaine à Verneuil, où j’irai vous voir fréquemment. Je vous demande seulement de n’emmener avec vous aucun des gens de l’hôtel, pas même votre femme de chambre. Évitons tout ce qui pourrait donner lieu à des indiscrétions. Vous trouverez chez votre tante autant de monde que vous en aurez besoin.
— D’autant plus, interrompit Guerrard, que la supérieure de la Visitation sera heureuse de vous don-