Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/21

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reté qui, après avoir écroué sa capture à la prison, en vertu du mandat d’arrêt décerné contre lui par le procureur de la République, à Paris, n’avait plus eu qu’à se présenter au parquet de Reims, où le commissaire central lui avait été adjoint pour faire les perquisitions utiles.

Les choses, on le voit, avaient été menées avec rapidité.

Il ne restait momentanément qu’un point important à éclaircir.

Mourel, c’était presque sûr, devait avoir des complices, sinon pour l’exécution de ses billets faux, du moins pour leur mise en circulation. Or, si sa femme était étrangère à tout cela, c’était également l’opinion de M. Morin, elle devait du moins connaître les amis de son mari, et le policier allait l’interrogera ce sujet, quand tout à coup la porte de la pièce s’ouvrit devant un individu qui s’écriait, avec un ton de reproche :

— Comment, Rosette, vous êtes ici, dans l’atelier, en l’absence de Jean ! Si…

Mais le nouvel arrivant s’arrêta brusquement et fit un pas en arrière en apercevant tant de monde, là où il espérait trouver seule celle qu’il poursuivait toujours de ses ridicules galanteries.

— Tiens ! Charles Durest, fit M. Roblot ; le clerc de maître Tellier ! Entrez, entrez donc !

Et il ajouta à demi-voix, en s’adressant à M. Morin :

— Un ami intime de Mourel.

— Eh oui entrez, répéta avec son air bonhomme l’inspecteur ; vous n’êtes pas de trop, au contraire !

Cet « au contraire » avait été accentué d’un ton si