— Peste ! tu es donc de la police ?
— Pour savoir ces sortes de choses, c’est bien inutile ; elles ne sont que le secret de Polichinelle.
— Et tu en conclus ?
— J’en conclus que si tu n’y prends garde, le digne Isaïe Blumer ne tardera pas à franchir de nouveau le seuil de l’hôtel de Blangy-Portal, à moins que tu ne l’adresses à ta femme.
— Tu es fou !
— Ou à ta belle-mère.
— Ça serait complet ! Je n’en suis pas encore là. Mais dis-moi, à propos de Mme Frémerol, on assassine donc dans son quartier ?
— Ah ! oui, cette agression nocturne sur le boulevard de Courcelles. Ce sont là des événements si fréquents à Paris !
— Ses gens n’ont rien entendu ?
— Rien, et il n’était guère possible qu’ils entendissent ; la maison d’habitation est séparée du boulevard par un vrai parc.
— La justice n’a rien découvert ?
— Que veux-tu qu’elle découvre ? Cet individu était, à ce qu’il paraît, un étranger que quelque fille avait entraîné pour le livrer à des rôdeurs. Les journaux disent qu’on le croit Américain.
— Heureusement que la mère de la duchesse n’était pas à Paris ! Elle aurait eu un accès de peur rétrospective en apprenant le lendemain matin qu’on avait tué et dévalisé un pauvre diable à la porte de son jardin.
— Oh ! Mme Frémerol n’est pas à ce point pusilla-