leur qu’il apportait à cette jeune femme déjà si cruellement éprouvée ; non, rien à lui ni à moi, mais…
— Ma mère ?
— Oui, mais du calme, je vous en conjure. Venez avec moi, elle désire vous voir, vous embrasser.
— Elle est donc en danger ?
Guerrard baissa la tête.
— Ah ! courons, courons vite !
Et comme elle avait sonné sa femme de chambre qui était venue immédiatement.
— Un vêtement, un chapeau, commanda-t-elle.
Suzanne s’empressa d’obéir et, quelques minutes après, Mme de Blangy-Portal montait avec son ami dans le coupé qui reprit le chemin de la rue de Prony.
La duchesse, qui n’avait pas osé l’interroger, lui demanda alors en tremblant :
— Pauvre mère, que lui est-il arrivé ? Je vous en prie, ne me cachez rien !
— Je l’ignore moi-même répondit le docteur, Mme Frémerol m’a envoyé chercher, il y a moins d’une demi-heure, et je l’ai trouvée dans un état si alarmant que je n’ai pas hésité à venir vous prendre pour vous conduire auprès d’elle.
— Un état alarmant ! Oh ! mon Dieu ! mon Dieu ! Son médecin est là au moins ?
— M. Marceau ne la quitte pas.
— Il ne vous a pas dit ce qui lui est arrivé ?
— Je n’ai pas pris le temps de le lui demander.
— Elle n’est pas morte au moins ?
— Non, non ! je vous l’affirme !
— Et cette voiture qui ne marche pas ! Pressez le cocher, je vous en prie.