Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/61

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ligionnaires, il était assez indifférent en semblable matière.

Car c’est là, en effet, un des traits caractéristiques de la grande famille juive. L’impossibilité où sont les israélites de se faire légitimistes, puisqu’ils ne peuvent être cléricaux, ne les pousse pas cependant vers les idées révolutionnaires, mais comme c’est à la Révolution qu’ils doivent leur situation actuelle dans la société moderne, ils sont volontiers républicains, républicains modérés, cela va de soi, car ils restent avant tout conservateurs.

Ceux qui siègent dans les Parlements font le plus souvent partie du centre gauche.

C’est par le fait de l’une de ces exceptions bizarres qui confirment les règles générales, qu’on a rencontré çà et là quelques-uns d’entre eux dans les mouvements démagogiques ou socialistes.

Les israélites ont toujours un métier, une profession, un emploi, si riches qu’ils soient. Jamais un d’eux n’est inactif. Jusqu’à la fin de leur existence, ils font quelque chose d’utile. Être inactif, c’est être improductif. Or nul, chez eux, n’a le droit à la paresse.

C’est là, d’ailleurs, une des forces de cette race qui nous prend petit à petit quelques-uns de nos vices, mais à laquelle nous ne voulons emprunter que de l’argent, et non les plus intéressantes de ses qualités le respect de la famille, l’amour du travail, la fidélité à ses croyances.

Suffisamment instruit, n’ayant pas trop mauvaise tournure, portant très gaillardement sa cinquantaine, ne manquant pas à l’occasion d’un certain esprit, ma-