Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la Malle, s’arrêta devant le perron du château.

Le valet de pied était déjà devant les chevaux et Mme  Deblain à terre que Plemen demeurait encore sous le charme.

— Eh bien ! docteur, vous ne venez pas, dit Rhéa, en gravissant lestement l’escalier de marbre.

Au lieu de faire le tour de la maison pour gagner le théâtre, au fond du jardin, elle allait traverser le grand hall, qui, coupant le rez-de-chaussée en deux parties, mettait en communication les deux façades de l’habitation.

Fermé de chaque côté par des vestibules à grandes doubles portes vitrées, ce hall formait ainsi un vaste salon, où il ne régnait, en cette saison, qu’un demi-jour, même en plein midi.

Mme  Deblain venait d’y entrer lorsque le docteur la rejoignit.

Ils étaient seuls : le valet de pied aidait le palefrenier à dételer et le concierge, après avoir refermé la grille, était rentré dans sa loge. La cuisinière et autres domestiques demeurés à la Malle pour le service de Félix Barthey et de ses aides habitaient le sous-sol. Quant au peintre, il était au travail, dans le théâtre, avec ses deux brosseurs.

— Ce monsieur Barthey doit vous faire payer fort cher tous ses barbouillages, dit soudain Plemen à la jeune femme, en l’arrêtant doucement par le bras.