Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/138

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en ville, dans l’hôtel des Deblain, lorsqu’il ne s’agissait que de redire telles ou telles scènes dont les interprètes n’étaient pas suffisamment sûrs.

Pour ces répétitions partielles, on se réunissait dans la serre qui communiquait de plain-pied avec le rez-de-chaussée.

Le docteur avait fait dire par son valet de chambre qu’il viendrait à trois heures. Or trois heures allaient sonner, et la jeune femme savait qu’il serait plutôt en avance qu’en retard.

En effet, au moment même où son mari montait dans son coupé pour aller à ses affaires, Mme Deblain aperçut son voisin qui, venant de chez lui par le jardin, c’est-à-dire sans être passé par la rue, se dirigeait vers le vestibule.

Elle-même lui en ouvrit la porte.

— Vous voyez, chère madame, dit Erik en lui baisant galamment la main, que Sartorys ne fait pas attendre Froufrou.

— Vous êtes un artiste modèle, répondit coquettement la jeune femme ; je doublerai vos feux. Mais ce n’est pas de Sartorys dont j’ai besoin, c’est de Plemen.

— Du docteur ?

— Non, non ; de l’ami.

— Parlez vous savez bien que vous n’avez que des ordres à donner… à celui-là !

Plemen prit le bras de Rhéa sous le sien et ils entrèrent dans le grand salon pour gagner la