Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/159

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semaines pour visiter, ainsi que j’en ai l’ordre, nos stations du Nord.

« Je compte donc reprendre la route de l’Europe vers le milieu de juillet, c’est-à-dire être en France dans les derniers jours de septembre.

« J’aurai été absent plus d’une année, mais je crains que ce temps ne vous ait pas paru bien long car, avec votre sœur, si légère, si folle, si ardente au plaisir, vous devez vivre fort agréablement.

« Les journaux m’ont déjà appris que Rhéa et vous aviez été les reines des ventes de charité organisées par notre colonie à Paris. Il était évidemment de votre devoir de ne pas vous abstenir en ces circonstances, mais peut-être aurait-il été plus convenable, en raison de votre veuvage momentané, de jouer un rôle moins brillant.

« Des amis m’ont écrit que vous étiez, à Paris, de toutes les fêtes, et que Mme  Deblain bouleversait par ses excentricités la ville de Vermel. Je regrette de vous avoir confiée à elle ; j’aurais dû vous emmener avec moi. La place d’une femme honnête est auprès de son mari, lorsqu’elle ne sait pas vivre dans la retraite pendant son absence.

« Pardonnez-moi de vous parler aussi franchement, mais vous connaissez mes sentiments pour vous et le souci que j’ai de mon honneur. Je ne doute pas un seul instant de la régularité de votre conduite ; je déplore seulement qu’elle ait peut-