Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/179

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Là, s’affaissant dans un fauteuil, elle éclata en sanglots.

— Voyons, madame, fit le docteur, du calme, je vous en supplie. Oh ! pleurez, cela vous soulagera, mais restez chez vous, ne vous occupez de rien. Je vais donner les ordres nécessaires.

— Merci, cher monsieur, merci, répondit Rhéa à travers ses larmes. Faites télégraphier, je vous prie, à M. Plemen. Il est parti pour Paris ce matin. Quelle douleur pour lui aussi ! Il l’aimait tant ! Ah ! c’est horrible ! horrible ! Je veux l’embrasser encore une fois !

Elle s’était brusquement levée, mais les forces lui manquèrent. Elle retomba aussitôt suffoquant, semblant près de défaillir.

De sa main tremblante, elle soulevait ses beaux cheveux que les pleurs plaquaient sur son visage. Son désespoir était navrant !

M. Magnier ne la quitta que lorsqu’il la vit plus calme et après avoir recommandé à Pauline de veiller sur elle et de l’envoyer chercher de suite, si cela lui paraissait utile. Il avait à remplir le devoir d’indiquer au valet de chambre quels derniers services il devait rendre à son maître.

Moins d’une heure plus tard, toute la ville connaissait la mort de M. Deblain et cet événement y causait la plus vive émotion. Non seulement le grand industriel était fort estimé à Vermel, mais il n’y comptait que des amis, pour ainsi dire, mal-