Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/212

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péfaction de Mme Gould-Parker, sur la chambre que Félix Barthey occupait lorsqu’il venait à la Malle, M. Berton fit monter sa prisonnière en voiture et prit place, ainsi que son secrétaire, en face d’elle, après avoir commandé au cocher :

— Où vous savez.

Le magistrat laissait un de ses agents au château comme gardien des scellés ; l’autre avait sauté sur le siège.

Le fiacre contourna les massifs, franchit la grille et reprit la route de Vermel.

La nuit était complètement tombée.

Les gens de la maison qui, tous, adoraient leur maîtresse, étaient douloureusement émus ; ils ne comprenaient rien à ce qu’ils venaient de voir. Lorsque Pauline les eut mis au courant des causes probables de l’arrestation de Mme Deblain, ils jetèrent des cris de colère et d’indignation.

— Ah ! si j’avais su ce que ces gens-là venaient faire ici, répétait le vieux concierge Ternier, je les aurais écrasés contre ma grille au lieu de les laisser passer. Notre bonne dame, une empoisonneuse ! Les imbéciles !

Quant à Jenny, elle avait immédiatement donné l’ordre d’atteler un coupé. Elle voulait se rendre à Vermel pour voir le docteur Plemen et télégraphier à M. Barthey qu’elle partait par le premier train pour Paris et le priait de venir l’attendre à la gare.