Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/213

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Trois quarts d’heure après, la voiture était devant la porte du savant médecin. Il reçut immédiatement Mme  Gould-Parker.

— Rhéa vient d’être arrêtée, lui dit-elle, en entrant dans le cabinet de travail où le valet de chambre l’avait introduite.

Le médecin, qui était venu au-devant de la jeune femme, s’arrêta brusquement pour s’appuyer contre un meuble.

Mme  Deblain arrêtée balbutiait-il. Pourquoi donc ?

— Je l’ignore, mais il me semble, car vous pensez si j’ai cru devenir folle, qu’on l’accuse d’avoir empoisonné son mari !

Erik jeta un cri d’horreur ! Puis, se laissant tomber sur un siège, il gémit :

— Et c’est moi, moi !

— C’est vrai, reprit Jenny, en se rapprochant du docteur ; c’est vous qui avez constaté que mon beau-frère… Car j’ai lu votre lettre… Ah ! cela est affreux !… Que faire, mon Dieu que faire ?

Plemen se releva brusquement, les yeux égarés, méconnaissable.

— Et ma lettre, qu’est-elle devenue ?… demanda-t-il.

— Rhéa l’a brûlée.

— Attendez-moi ici, je cours chez le procureur de la République.

— Ce n’est pas tout : M. Berton a fait une per-