Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/234

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— À quelle époque êtes-vous devenue Mme Deblain ?

— Il y a près de trois ans, pendant un séjour que M. Deblain a fait chez mon père, à Philadelphie.

— M. Deblain est tombé dans un guet-apens que vous lui avez tendu de complicité avec votre oncle, un certain clergyman Jonathan Thompson.

— Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. M. Deblain m’a épousée parce qu’il m’aimait. Il n’a jamais été contraint de me donner son nom. Ceux qui racontent cela sont des calomniateurs et des sots.

— Je vous engage à ménager vos expressions ! Ah ! votre réponse ne m’étonne pas. Vous devez tenir fort peu à ce qu’on connaisse les circonstances dans lesquelles s’est fait votre mariage, en plein air, dans le jardin d’une auberge, et que vous avez dû régulariser à la légation de France pour qu’il ait quelque valeur. Il n’en est pas moins acquis pour la justice que M. Deblain a donné dans un piège. Il s’est ensuite conduit en galant homme. Quelle est la situation de fortune de votre père ?

— M. Panton est plus riche qu’aucun des négociants de Vermel. Ainsi que ma sœur, femme du colonel Gould-Parker, attaché militaire à notre ambassade en France, j’ai eu un demi-million de dot.