Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/260

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son premier soin fut de faire usage de quelques-unes des lettres d’introduction dont il s’était muni avant son départ de Paris.

Il était prudent que, pour les autorités du chef-lieu de Seine-et-Loire, il ne fût pas un inconnu.

L’une de ces lettres, qui lui avait été donnée par l’un des savants conseillers de la cour de cassation, le recommandait très chaudement à M. de la Marnière, l’un des magistrats les plus estimés de la cour d’appel de Vermel ; une autre, qu’il tenait de l’un des hauts fonctionnaires du ministère de l’intérieur, le présentait à M. Berton, commissaire central de la ville, et une troisième enfin, de son banquier de Paris, l’introduisait auprès de M. Meursan, le plus grand financier du pays, en le créditant sur sa maison d’une somme importante.

La première visite de William fut pour M. de la Marnière, après lui avoir fait remettre préalablement la lettre de son collègue de la cour de cassation.

L’éminent conseiller le reçut tout de suite, et il ne fallut qu’un instant à l’Américain pour comprendre qu’il était en présence de l’un de ces magistrats de vieille roche comme les voulait d’Aguesseau : intègres, dignes et irréprochables, aussi bien dans leur vie privée que dans leur vie publique.

M. de la Marnière venait à peine de dépasser