Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/266

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ger dans une affaire dont toute la ville se préoccupait à si juste titre.

À la présentation de la lettre d’introduction de l’Américain auprès de lui, M. Berton se mit entièrement à sa disposition, mais Witson lui dit, après l’avoir remercié de ses offres de service :

— Je vous suis fort obligé, monsieur, de votre bon vouloir, néanmoins je n’en abuserai pas, tout simplement pour ne pas vous embarrasser ni vous compromettre.

Tout stupéfait, le commissaire de police fit un mouvement.

— Sans doute, monsieur, poursuivit William ; vous êtes naturellement l’auxiliaire du parquet, et je ne suis venu dans votre ville que par intérêt pour Mme Deblain.

Mme Deblain, l’empoisonneuse de son mari ! s’écria M. Berton.

— Vous voyez, déjà vous affirmez la culpabilité de cette pauvre femme, tandis que moi, qui ne sais rien de l’affaire, il est vrai, j’en doute encore. Je ne puis donc solliciter de vous aucun service ; je veux seulement vous prier, lorsqu’on vous demandera qui je suis, ce qui ne tardera pas, j’en suis certain, de répondre qu’un des fonctionnaires les plus hauts placés de votre administration vous a complètement assuré de mon honorabilité.

— Oh ! monsieur, je n’y manquerai pas. Maintenant, permettez-moi une simple question. Pour-