avouer à cet ami de Mme Deblain que c’était lui, en effet, qui avait exécuté contre elle le mandat d’arrêt de M. Babou ; cependant il répondit :
— Je n’ai pas fait autre chose. Je dois ajouter que sous peu de jours, je le crois, votre compatriote et M. Barthey seront autorisés à communiquer avec leurs conseils, car le rapport médico-légal si affirmatif, si accablant de M. le docteur Plemen a permis de hâter la marche de l’instruction. Elle est sur le point d’être terminée. D’après ce qui se dit au Palais, personne ne doute que les conclusions de M. Babou seront pour le renvoi des prévenus en cour d’assises, et que la chambre des mises en accusation se prononcera également dans ce sens.
— Pauvre femme ! quelles doivent être ses angoisses, même si, comme j’en ai la conviction, elle est innocente. Et ce docteur Plemen, que je connais de nom et de réputation, affirme que M. Deblain est mort empoisonné par des sels de cuivre ?
— Il l’affirme, et il a rempli là la plus douloureuse des missions, lui, l’ami de M. Deblain, l’ami de sa femme. Pensez s’il a dû appeler toute sa science à son aide pour ne pas se tromper.
— Il n’a pas dit toutefois que Mme Deblain fût coupable.
— M. le docteur Plemen n’avait pas à aller aussi loin ; il la défend au contraire avec énergie ; mais il a démontré que M. Deblain a été empoi-