Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/269

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sonné, il a armé la justice ; c’est, à elle de trouver les assassins. Or j’ai peur que votre intérêt pour la prévenue ne vous aveugle, car sans trahir, moi non plus, le secret professionnel, je puis vous apprendre que les perquisitions faites dans l’hôtel de M. Deblain et dans son château, à la Malle, ont eu un résultat terrible pour ceux que le parquet poursuit.

— Les perquisitions ? Ah ! c’est vrai ! C’est vous sans doute qui les avez faites. Je ne commettrai pas alors l’indiscrétion de vous demander en quoi consistent ces preuves que vous avez découvertes de la culpabilité de Mme Deblain ; vous ne me ré pondriez pas.

— Il est de mon devoir de garder le silence, vous le comprenez.

— Oui, mais il est de mon devoir, à moi, de faire mon enquête officieuse, personnelle ; je vais m’y livrer sans retard. Il y a au fond de toute cette horrible aventure un mystère que je saurai découvrir par mes seules investigations.

— Je souhaite sincèrement que vous réussissiez, car, je n’ai pas besoin de vous l’affirmer, je n’ai aucun motif de vouloir du mal à Mme Deblain. J’avais l’honneur d’être en excellents termes avec son mari. Quant à elle, je l’ai toujours trouvée charmante et la main ouverte lorsque je me suis adressé à sa charité pour le soulagement des malheureux.